L’après cancer
Aides et soutiens
SUIVI POST THERAPEUTIQUE
Elles sont l’occasion d’exprimer et de décrire tous les signes et symptômes qui vous semblent anormaux, en particulier s’ils persistent. Ces signes peuvent être :
- L’apparition récente de ganglions palpables ou visibles au niveau du cou, de l’aisselle ou de l’aine
- L’apparition de modification du sein traité ou de la cicatrice
- La découverte d’une masse dans l’un ou l’autre des seins
- Un œdème (gonflement) du bras
- Des symptômes généraux : fatigue générale inexpliquée, perte de poids en dehors de tout régime amaigrissant
- Des symptômes osseux : douleurs osseuses en augmentation surtout la nuit, mal calmées par des médicaments contre la douleur
- Des symptômes respiratoires : essoufflement récent, toux d’irritation, douleurs dans la poitrine
- Des symptômes digestifs : perte d’appétit, nausées ou dégoût pour certains aliments
- Des symptômes neurologiques : maux de tête inhabituels, vertiges, troubles de la vision, picotements, engourdissement ou faiblesse des bras, des mains ou des jambes.
Ces symptômes peuvent être source d’inquiétude mais ne sont pas toujours le signe d’une récidive du cancer. En effet, leur origine peut-être toute autre et toute à fait bénigne. C’est pourquoi il est important d’en parler à votre médecin au moindre doute et à tout moment (entre les consultations si nécessaire).
Ces consultations sont aussi un temps d’échange avec votre médecin concernant l’adaptation de votre mode de vie et votre état général depuis la fin de votre traitement. Vous pouvez lui parler librement de tout sujet qui vous préoccupe depuis la fin de votre traitement.
En général, la surveillance thérapeutique s’espace progressivement et si le médecin n’observe pas de récidive de la maladie pendant un laps de temps (variable selon les patients et leur parcours), on parlera alors de guérison.
FIN DU TRAITEMENT, QUEL IMPACT SUR LE PATIENT ?
La rémission est à concevoir comme un nouveau chemin de vie, qui demande une gestion de son énergie sur le long terme. Que ce soit pour la personne malade comme pour ses proches, il faut plus ou moins de temps à chacun pour intégrer l’épreuve du cancer et retrouver un rythme de vie. S’en laisser le temps est nécessaire. En plus du soutien des proches, il peut être réconfortant de rencontrer des personnes ayant vécu ou vivant la même expérience. Un soutien psychologique peut également être proposé.
LA PEUR DE LA RECIDIVE
Certaines personnes pensent à une récidive à la moindre douleur. Pendant cette période, la personne ressent souvent le besoin d’être rassurée par des examens réguliers. Les examens de contrôle ne lui semblent pas assez nombreux et parfois, elle s’en inquiète. Il faut savoir que des examens trop rapprochés ne sont pas forcément utiles ; ils peuvent, au contraire, renforcer l’angoisse. Petit à petit, ce besoin s’estompera.
Il va falloir s’éloigner de la maladie, effectuer plusieurs bilans de surveillance qui ne montrent aucun signe d’évolution pour que le patient puisse espérer se sentir guéri.
GESTION DE LA FATIGUE ET DES ACTIVITES SPORTIVES
Les traitements engendrent une fatigue physique importante. Elle empêche quelquefois de reprendre une vie comme celle menée avant. Le corps n’est plus le même. La personne se sent plus vite fatiguée. Cette fatigue ne disparaît que progressivement une fois les traitements terminés. Les mois passant, l’énergie et la vitalité reviennent. Parfois, la fatigue ressentie s’accompagne de troubles de la concentration, de la mémoire et d’une impression de ralentissement.
Pendant et après les traitements, s’il n’y a pas de contre-indication médicale à la pratique d’un sport et si la personne s’en sent la force, elle peut tout à fait maintenir une activité physique. Le plus souvent, c’est après la fin des traitements, quand la fatigue diminue, qu’une activité physique est envisageable.
Une activité physique aide à se sentir mieux dans son corps et à reprendre confiance en soi. Elle permet de déterminer ses capacités et ses limites. En favorisant les relations avec les autres, une activité sportive contribue à une vie harmonieuse. Elle aide également à maîtriser son stress. Certaines associations sportives proposent de pratiquer un sport adapté aux handicaps momentanés ou définitifs, notamment lorsque le corps a subi une chirurgie (mastectomie, stomie, amputation…).
Si la pratique d’un sport n’est pas souhaitée ou impossible, d’autres activités physiques plus douces (comme la relaxation, le yoga, le tai-chi…) sont envisageables. Quelle que soit l’activité que la personne souhaite entreprendre, l’important est qu’elle fasse ce dont elle a envie.
Elle doit adapter son activité à sa forme physique, à ses besoins et à ses désirs. La période de récupération est parfois longue. Il ne faut pas hésiter à demander conseil à son médecin.
ALIMENTATION
La maladie peut parfois modifier les habitudes alimentaires des patients, ce qui peut entrainer une prise ou perte de poids. Consulter un médecin, un diététicien ou un psycho-oncologue peut vous aider à retrouver un équilibre alimentaire. Nous vous conseillons vivement de rencontrer un diététicien en cas de stomie afin de connaître les aliments recommandés pour une digestion adaptée.
Votre médecin généraliste peut également vous conseiller pour retrouver une bonne hygiène alimentaire, que ce soit pendant ou après les traitements.
Enfin, certaines habitudes, comme la consommation d’alcool ou de tabac, peuvent être remises en cause lors d’un cancer, que ces produits aient contribué ou non à la survenue de la maladie. Un cancer est parfois l’occasion de diminuer ou de renoncer à des comportements néfastes pour sa santé. Certaines structures hospitalières proposent des consultations spécialisées d’aide au sevrage tabagique ou alcoolique. N’hésitez pas à en parler à votre médecin.
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