Cancers du système nerveux central

Illustration cancer du sein

Cancers du système nerveux central

Généralités

L’encéphale est constitué de trois parties : le cerveau (ou hémisphères cérébraux), le cervelet et enfin le tronc cérébral. Situé dans le crâne, il comporte un tissu de protection : les méninges. L’encéphale est prolongé par la moelle épinière, qui se situe à l’intérieur du canal médullaire, dans la colonne vertébrale (ou rachis).

Il existe deux principaux types de tumeurs de l’encéphale :

  • Les tumeurs dites primitives : Ces tumeurs ont pour origine des cellules intracrâniennes ou des cellules de structures voisines du cerveau. Les plus fréquentes sont les gliomes.
  • Les tumeurs dites secondaire : Ces tumeurs sont des métastases, des masses cancéreuses faites de cellules provenant d’un cancer d’un autre organe (cancer du poumon ou sein par exemple) qui sont passées dans la circulation sanguine et venues se développer dans l’encéphale.
Signes cliniques
Une tumeur cérébrale peut provoquer différents symptômes qui peuvent apparaître soudainement ou se développer de manière progressive. La nature des premiers symptômes et le développement des tumeurs dépendent de la taille de la tumeur, de sa rapidité de croissance et de sa localisation. Dans certaines régions cérébrales, même une tumeur de petite taille peut avoir des conséquences importantes. Dans d’autres régions cérébrales, les tumeurs peuvent atteindre une taille relativement importante avant que les symptômes ne soient perceptibles.

De nombreux symptômes sont la conséquence d’une pression intracrânienne accrue :

  • Les céphalées sont le symptôme le plus fréquent et, souvent, le plus précoce. La fréquence des céphalées provoquées par une tumeur cérébrale augmente au fil du temps.
  • Nausées et vomissements
  • Une pression intracrânienne accrue détériore la fonction cognitive et l’humeur du patient. Des modifications de la personnalité peuvent être observées (somnolence, confusion, problème de concentration, changement de l’humeur, dépression, comportements inhabituels, troubles de l’équilibre majeurs…). Ces symptômes sont souvent plus évidents pour l’entourage du patient que pour lui-même.

Selon la zone du cerveau qui est touchée, une tumeur peut avoir les conséquences suivantes :

  • La faiblesse ou la paralysie d’un bras, d’une jambe ou d’un côté du corps
  • Une capacité diminuée à ressentir la chaleur, le froid, les pressions, un toucher léger ou les objets tranchants
  • Une incapacité à s’exprimer ou à comprendre le langage
  • Une augmentation ou une diminution du rythme cardiaque et du rythme respiratoire si la tumeur comprime le tronc cérébral
  • Une vigilance réduite
  • Une capacité diminuée à entendre, sentir ou voir
  • Les autres symptômes fréquents d’une tumeur cérébrale comprennent les vertiges, la perte d’équilibre et l’incoordination. Certaines tumeurs cérébrales, généralement les tumeurs primitives, provoquent des crises convulsives.
Prise en charge des cancers du système nerveux central au CFB

Plusieurs traitements et combinaisons de traitements sont possibles au CFB. Les traitements sont spécifiques pour chaque patient et pour chaque tumeur et dépendent d’une potentielle prise en charge chirurgicale en amont, de la localisation du foyer tumoral, du stade de développement, de l’âge, des antécédents médicaux et de l’état général du patient.

Radiothérapie externe

La radiothérapie est préconisée de manière exclusive, seule ou associée à la chimiothérapie. Elle peut également être utilisée comme adjuvant après une chirurgie afin d’éliminer les dernières cellules cancéreuses microscopiques qui n’ont pas été retirées au cours de l’intervention. La radiothérapie peut concerner la tumeur ou le lit tumoral (la région où se trouvait la tumeur avant l’intervention chirurgicale).

Ce traitement utilise des rayons X dirigés, à travers la peau, vers la zone à traiter. Ces rayons sont produits par un accélérateur linéaire et détruisent progressivement les cellules cancéreuses.

Votre traitement débutera avec un scanner de repérage (appelé simulation virtuelle) ; il permet de délimiter les zones à traiter (volumes cibles), ainsi que les organes sains alentours qui devront être préservés au maximum.

Votre plan de traitement sera établi de manière individuelle (en tenant compte de vos caractéristiques spécifiques et celle de votre maladie) et planifié sur plusieurs semaines. Les séances se déroulent du lundi au vendredi et durent environ 15 minutes.

Les rayons sont invisibles et indolores et ne rendent pas radioactif.

Radiothérapie stéréotaxique

La radiothérapie stéréotaxique (SBRT – Stereotactic Body Radiation Therapy) délivre de fortes doses sur de très petits volumes avec une précision millimétrique. C’est une technique particulière de radiothérapie de haute précision, qui se réalise le plus souvent en très peu de séances. Ce type de traitement est proposé à certains patients selon des critères spécifiques.

Chimiothérapie concomitante à la radiothérapie

La chimiothérapie est un traitement à base de médicaments qui agissent sur les mécanismes de la division cellulaire.

C’est un traitement général (appelé traitement systémique), qui agit dans l’ensemble du corps. Cela permet d’atteindre les cellules cancéreuses quelle que soit leur localisation dans le corps, même si elles sont isolées et ne sont pas détectables par les examens de diagnostic.

Au Centre François Baclesse, les médicaments de chimiothérapie pour le traitement des tumeurs cérébrales sont exclusivement administrés par voie orale. Les comprimés sont pris à jeun, avant la séance de radiothérapie afin de potentialiser l’action des rayons sur les volumes à traiter.

Les effets secondaires durant le traitement
Les effets secondaires sont prévisibles mais pas systématiques ; chaque situation est unique et chaque patient réagit différemment. Nous invitons les patients à signaler tout effet indésirable à leur médecin référent au CFB lors des consultations de surveillance hebdomadaires. De nos jours, les effets secondaires aigus les plus courants sont très bien pris en charge grâce à des traitements symptomatiques. Ils vous seront prescrits si besoin par votre oncologue radiothérapeute.

En cours de radiothérapie

  • Apparition ou amplification des maux de tête et céphalées
  • Nausées et / ou vomissements
  • Crises convulsives : Cela peut arriver surtout si le patient en a eues avant le diagnostic. Il est impératif d’en parler au médecin radiothérapeute. Une crise cède en général en une à deux minutes sans traitement, puis le patient est somnolent pendant 15 à 30 minutes. Il faut le laisser se reposer. Si c’est la première crise, il est nécessaire d’appeler le médecin traitant, ou le cancérologue.
  • Perte de cheveux ou alopécie : Elle concerne uniquement la zone qui est dans le champ d’irradiation. Elle survient 2 à 3 semaines après le début de l’irradiation. Elle est le plus souvent réversible mais il peut arriver qu’ils ne repoussent pas, cela dépend de la dose reçue au cuir chevelu.
  • Fatigue : La fatigue est un effet secondaire fréquent.

En cours de chimiothérapie

Les effets secondaires vont dépendre du choix des médicaments et des doses qui sont nécessaires pour traiter la tumeur.

Néanmoins, il est important de savoir qu’un certain nombre de chimiothérapies ne font pas perdre les cheveux et que les nausées d’après chimiothérapie sont de mieux en mieux soulagées.

L’association de la radiothérapie et de la chimiothérapie peut accroître les effets secondaires tels que la fatigue et les nausées.

Les effets secondaires après le traitement
Les effets observés pendant le traitement s’estompent en général quelques mois après la fin du traitement. Certains signes peuvent apparaitre après plusieurs mois ou années, ils sont dits “tardifs”. Ils peuvent exceptionnellement être en rapport avec les traitements reçus. Nous vous invitons à signaler tout effet indésirable, même tardif, à votre médecin radiothérapeute.

  • Persistance des maux de tête et céphalées : En cas de réapparition et/ou de ré-aggravation des maux de tête, des nausées ou d’autres symptômes ayant déjà existé, il est important de consulter un médecin, surtout si ces signes persistent plusieurs jours.
  • Changements de certaines fonctions neurologiques, comme les sensations, les habiletés motrices ou la personnalité.
  • Perte de mémoire de travail ou de court terme
  • Difficulté de concentration
  • Fatigue persistante