Cancers gynécologiques

Illustration cancer du sein

Cancers
gynécologiques

Généralités
Les cancers gynécologiques comprennent essentiellement les cancers du col de l’utérus et les cancers de l’endomètre.

L’utérus appartient à l’appareil génital féminin, dans le prolongement de la vulve et du vagin, les trompes de Fallope le relient aux ovaires. L’utérus constitué de deux parties :

  • Le corps de l’utérus, partie la plus volumineuse, est la zone qui reçoit le fœtus. Sa face interne est recouverte d’une muqueuse appelée l’endomètre.
  • Le col de l’utérus est la partie qui relie l’utérus au vagin. L’utérus est drainé par des vaisseaux sanguins et lymphatiques
  • Le cancer du col de l’utérus représente environ 2 % des cancers. La transformation des cellules saines en cellules malignes est majoritairement liée à une infection à papillomavirus. Son évolution est lente, il faut en moyenne 10 à 15 ans pour développer les premières lésions tissulaires précancéreuses depuis la phase de primo infection par le papillomavirus.

Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent. Il survient le plus souvent après la ménopause. Certaines affections comme l’obésité ou le diabète, un traitement par Nolvadex ou encore une prédisposition génétique (comme le syndrome de Lynch) peuvent favoriser l’apparition de ce cancer.

Signes cliniques
Ces cancers ne produisent généralement aucun symptôme dans les stades les plus précoces, d’où l’importance de le détecter lors d’un dépistage par un examen gynécologique et la réalisation d’un frottis cervico-utérin. Les symptômes les plus fréquemment retrouvés sont :

  • Des saignements après les rapports sexuels ou en dehors du cycle (métrorragies)
  • Des douleurs lors des rapports
  • Une sensation de pesanteur pelvienne
Prise en charge des cancers gynécologiques au CFB

Plusieurs types de traitements seuls ou en association peuvent être prescrits par votre médecin.

Radiothérapie externe

Ce traitement utilise des rayons X dirigés, à travers la peau, vers la zone à traiter. Ces rayons sont produits par un accélérateur linéaire et détruisent progressivement les cellules cancéreuses.

Votre traitement débutera avec un scanner de repérage (appelé simulation virtuelle) ; il permet de délimiter les zones à traiter (volumes cibles), ainsi que les organes sains alentours qui devront être préservés au maximum.

Votre plan de traitement sera établi de manière individuelle (en tenant compte de vos caractéristiques spécifiques et celle de votre maladie) et planifié sur plusieurs semaines. Les séances se déroulent du lundi au vendredi et durent environ 15 minutes.

Les rayons sont invisibles et indolores et ne rendent pas radioactif.

Chimiothérapie concomitante à la radiothérapie

La chimiothérapie est un traitement à base de médicaments qui agissent sur les mécanismes de la division cellulaire.

C’est un traitement général (appelé traitement systémique), qui agit dans l’ensemble du corps. Cela permet d’atteindre les cellules cancéreuses quelle que soit leur localisation dans le corps, même si elles sont isolées et ne sont pas détectables par les examens de diagnostic.

Les médicaments de chimiothérapie sont administrés le plus souvent par perfusion, ou parfois par voie orale sous forme de comprimés. Au Centre François Baclesse, les chimiothérapies sont administrées en concomitance à la radiothérapie. Elles permettent de sensibiliser les cellules afin de potentialiser l’action des rayons sur les volumes à traiter.

Curiethérapie

Il s’agit d’une forme de radiothérapie consistant à mettre une source radioactive au contact ou à l’intérieur de la tumeur pour détruire les cellules tumorales à proximité, en ne délivrant qu’une faible dose aux organes voisins. Ce type de traitement nécessite la pose de matériel spécifique temporaire (voir section « les étapes du soin > curiethérapie du fond vaginal et curiethérapie utéro-vaginale).

Les effets secondaires durant le traitement
Les effets secondaires sont prévisibles mais pas systématiques ; chaque situation est unique et chaque patient réagit différemment. Nous invitons les patients à signaler tout effet indésirable à leur médecin référent au CFB lors des consultations de surveillance hebdomadaires. De nos jours, les effets secondaires aigus les plus courants sont très bien pris en charge grâce à des traitements symptomatiques. Ils vous seront prescrits si besoin par votre oncologue radiothérapeute.

En cours de radiothérapie

L’utérus est proche de la vessie et du rectum. De ce fait ces organes reçoivent une certaine quantité de rayonnements et quelques effets secondaires peuvent apparaitre.

  • Symptômes vaginaux : Sécheresse, pertes vaginales, rarement quelques traces de sang, récidive en cas de prédispositions aux poussées herpétiques
  • Symptômes urinaires : Brûlures urinaires, envies fréquentes et pressantes d’uriner, rarement quelques traces de sang (urines rosées)
  • Symptômes digestifs : Envies pressantes d’aller à la selle, parfois des émissions de glaires ou des saignements minimes, diarrhées, douleurs abdominales de type ballonnements, rarement des nausées ou des vomissements
  • Fatigue : La fatigue est un effet secondaire fréquent mais pas forcément du au traitement. Elle est souvent due à la répétition quotidienne du traitement.

En cours de chimiothérapie

Les effets secondaires vont dépendre du choix des médicaments et des doses qui sont nécessaires pour traiter la tumeur.

Néanmoins, il est important de savoir qu’un certain nombre de chimiothérapies ne font pas perdre les cheveux et que les nausées d’après chimiothérapie sont de mieux en mieux soulagées.

L’association de la radiothérapie et de la chimiothérapie peut accroître les effets secondaires tels que la fatigue et les nausées.

En cours de curiethérapie

Il peut se produire localement une inflammation de la muqueuse vaginale. Celle-ci est généralement indolore, mais peut entraîner des pertes “blanchâtres” les jours ou les semaines suivant le traitement. Parfois quelques traces de sang peuvent apparaître et ne sont également pas inquiétantes, lorsqu’elles sont peu abondantes et peu prolongées.

Les effets secondaires après le traitement
Les effets observés pendant le traitement s’estompent en général quelques mois après la fin du traitement. Certains signes peuvent apparaitre après plusieurs mois ou années, ils sont dits “tardifs”. Ils peuvent exceptionnellement être en rapport avec les traitements reçus. Nous vous invitons à signaler tout effet indésirable, même tardif, à votre médecin radiothérapeute.

Il peut s’agir de selles irrégulières ou fréquentes, de ballonnements, de rectorragies (sang rouge dans les selles), de signes de cystite. Au niveau génital, il peut se manifester une diminution de la taille du vagin qui peut empêcher ou rendre temporairement douloureux les rapports sexuels. Des gels lubrifiants peuvent être utilisés. Une rééducation vaginale est nécessaire après la radiothérapie pour éviter l’apparition d’un rétrécissement vaginal. N’hésitez pas à en parler librement à votre médecin.